[Rétrospective Défi Couture 2.0] Cap vers le Japon !

10 mars 2021

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A l’affiche : le concours Défi Couture 2.0 sur le thème, Ma robe en voyage !

A ce moment précis, je ne sais quelle mouche me pique. Besoin d’évasion peut-être ?

Je m’inscris sur un coup de tête, alors même que côté professionnel l’activité bat son plein.

Mon nouvel objectif perso est tracé : rendre, avant le dimanche 11 avril minuit, une robe à partir du patron imposé Burda 6207, et créer un accessoire sur le thème du voyage.

Retour sur mes choix et la réflexion menée autour de ce défi.

Le patron imposé fixe la destination

La patron Burda 6207 se compose de deux variantes :

• un modèle A, type Kimono
• un modèle B, même base, avec une longueur différente et des froufrous

Mon choix se porte très vite sur le modèle A, plus sobre et plus en phase avec mon style vestimentaire.

Pour la destination, le Japon s’impose alors comme une évidence avec le choix de cette variante kimono.

Côté patronnage, je dois modifier la stature pour une taille 1,64 m (Burda taille toujours pour les grandes) et ajouter 3 cm sur le bas, le modèle proposé étant trop court à mon goût.

Le tissu : fluidité et imprimé rappelant la nature

Pour le tissu, j’ai sélectionné le Kelsey de viscose, Seed Night chez Atelier de Brunette.

Le motif “Seed” représente un semis de petites graines, dispersées aléatoirement qui rappelle subtilement la nature, dont la symbolique est très forte au Japon.

La fluidité ainsi que le tombé naturel en font le choix parfait pour cette robe porte-feuille à porter dès l’arrivée des beaux jours.

Je me suis très rapidement ajoutée une contrainte créative : utiliser du papier lavable. 

Un choix audacieux avec la variante Snappap bicouleur or-naturel qui permet d’apporter une touche à la fois chic et décontractée aux accessoires. Et pourquoi ne pas faire toute une ceinture avec ?

L’accessoire : exploration de techniques japonaises

J’abandonne très vite mon idée initiale de faire une ceinture en origami : peu pratique et confortable. Je finis par faire une simple boucle en papier lavable qui met en valeur la ceinture d’origine de la robe kimono.

Il me fallait donc frapper fort maintenant sur l’accessoire  pour exprimer davantage le thème du voyage et respecter les critères du jury.

La robe : 10 points
o Respect du patron : 2 points
o Créativité et choix des tissus : 4 points
o Qualité technique : 4 points

L’accessoire : 5 points
o Qualité technique, créativité et originalité de l’accessoire : 5 points

Le respect du thème : 5 points
o Respect du thème du voyage (robe et accessoire) : 5 points

Je me suis alors dit que faire un cabas réalisé avec des techniques traditionnelles japonaises pourrait répondre à l’objectif et en même temps me permettre d’explorer de nouvelles choses.

Pour aller au bout de l’idée, j’investis dans  trois livres :

• Boro & Shahiko, Harmonious Imperfection de Shannon & Jason Mullet-Bowslby
• Furoshiki, 1 Tuch 43 Taschen & Verpackungen, de Aurélie Le Marec
• Fabrigami, The origami art of folding cloth to create decoratibe and useful objects, de Jill Stoval-Scott Stern – Florence Temko

Je bissocie les idées et techniques. Et le papier lavable, cette contrainte de départ redevient alors  mon allié pour insérer avec originalité de l’origami et faire honneur au Japon.

Un sac inspiré du furoshiki, boro & sashiko

Mon sac s’inspire du Furoshiki, une technique consistant à plier et nouer les grandes bandes de tissu pour emballer et transporter des objets.

Il est réalisé à partir de deux bandes uniques de 1,40m X 0,50 m (endroit et doublure), pliées plusieurs fois sur elles-mêmes avant d’être cousues.

La bande extérieure se compose d’un patchwork de 43 morceaux de jeans noir upcyclés, clin d’œil au boro, ces textiles japonais raccommodés ou cousus ensemble.

J’ai préféré assembler les pièces à la machine pour une avoir un aspect plus élégant assorti à la robe mais les coutures ont été accentuées en reprenant le point droit utilisé en sashiko, la technique japonaise traditionnelle pour rapiécer les vêtements.

Robuste, souple et ultra fonctionnel

Le résultat est un cabas un fourre-tout de grande contenance, pratique pour la plage et qui tient son rang avec élégance et modernité lors des escapades citadines et soirées.

Son anse peut être rallongée afin d’être portée de différentes manières pour un maximum de confort. Les poches avant en papier lavable permettent de glisser son téléphone et écouter de la musique tout en se déplaçant (le câble peut facilement sortir de la poche).

Des anneaux en origami viennent finir le sac avec originalité et lui confère toute sa versatilité : anse courte ou longue, étroite ou large.

Le compte à rebours est lancé

12 avril

14h14. Je finis mes bracelets de sac et mon anse. Prête pour les photos.

14h 25. Il pleut, il pleut, il pleut… Je tourne en rond et rumine.

14h40. J’abandonne l’idée de faire des photos sous les cerisiers en fleurs et retourne la maison pour faire un studio improvisé. Mon mari et mon fils me regardent avec des yeux perplexes.

17h57. 72è photo. 35è vidéo. [j’exagère un peu, mais on ne doit pas en être loin]. Mon aînée n’en peut plus.

19h32. Je trouve le nom du projet. Mon mari valide « Cap vers le Japon ».

20h12. Je rédige la note concernant le descriptif.

22h57. Mon dossier est envoyé. Heureusement que wetransfer n’a pas buggé !

22 avril

12h34 . Je prends la tablette au moment du dessert. Tout le monde me regarde. Mon nom n’apparaît pas.

Laura compte le nombre de candidat déjà annoncé. On est à 8. Ca va être chaud…

Je n’y crois plus trop. Et soudain…Excitation. Joie. Fierté.

Estelle Seibert, apparaît.

2 mai

C’est le dernier jour pour voter. A minuit les dés seront jetés.

Rendez-vous le 4 mai pour les résultats.